
Jean-Patrick Bouriclot
Chargé de Mission Officieuse et Discrète
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Bonjour ! Moi c’est Jean-Patrick, mais mes collègues m’appellent "Patoche" ou "hé toi là-bas".
Je suis ce qu’on appelle un ghostwriter, c’est-à-dire quelqu’un qui écrit des trucs pour d’autres, mais sans trop le dire, parce que sinon ils se fâchent.
C'est moi qui ai écrit le livre d'Alex, même si c'est lui qui a eu l'idée et qui supervise le projet depuis ses vacances à Pantelleria pendant que je bosse. En pratique, il ne m'aide pas vraiment, à part avec des instructions cryptiques du genre « tu me lâches maintenant, ouais ». Du coup, je dois me tourner vers Alain-Bernard, le responsable de la collection aux Éditions de la Ligne 14 (Direction Châtelet).
Mais je dois avouer que je n'aime pas travailler avec lui.
Un jour il m'a dit : "Très bien, excellent travail, ça a du peps".
Là, la moutarde m'est montée au nez et je lui ai répondu du tac au tac :
"Ah, bravo, quelle élégance ! On me jette un compliment ficelé à la va-comme-je-te-pousse pour compenser l’absence totale de mon nom sur la couverture ? Ne niez pas cher « Alain-Bernouille ». Mais je peux vous dire que tout ça est fini, oui fini ! Voilà c’est dit.
Pour commencer demain soir je prends la route direction le camping des 5 vallées à Briançon où j’ai bien l’intention de déguster ma pizza Arrabiatta avant d’aller danser en claquettes de douche sur Despacito. Il faut dire qu’avec les émoluments généreusement inexistants que vous me ne me versez pas il m’est difficile d’envisager un séjour dans un hôtel all inclusive à Pantelleria. Figurez-vous qu’ils n’acceptent pas le paiement en jours de RTT, et même si c’était le cas, je doute qu’ils se contentent des 2,6 jours que j’ai obtenus pour mon travail de N-word d’Alex.
Par ailleurs, je vous informe que je mets fin à mes commentaire promotionnels sur les blogs, que ce soit chez Tartine Mondelier, ou chez Brunilde Poissot. Je ferai peut-être une exception pour celui de Nathalie MP. Là-bas, les gens sont très gentils, ce sont d’anciens hippies âgés qui ont transitionné vers le libéralisme. Ils m’offrent du thé et des biscuits en me suggérant à voix basse de reprendre mon traitement. Pas comme chez la Poissot, avec tous ces gens agressifs qui brandissent un drapeau palestinien dès qu’on évoque le trou de la sécu. Et chez la Mondelier, je préfère même pas vous parler de l’ armée de végans déconstruits à cheveux bleus, occupés à dégenrer les écureuils dans les parcs publics décoloniaux de Paris.
Bref, j’ai quand même terminé le bouquin. Je vous préviens, c’est pas fameux, mais j’en ferai pas plus tant que mon nom ne figurera pas au moins dans les annexes ou dans la liste des allergènes. "